« Dantokpa in situ », c’est le titre judicieux d’une exposition que j’ai adorée, à laquelle j’ai eu le plaisir d’accompagner des élèves vendredi matin , à la veille de sa clôture.
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Nous avons eu la chance d’être guidés par le photographe en personne, Stéphane Brabant, un professionnel chaleureux et très accessible, et nous avons littéralement plongé dans l’ambiance de son projet grâce aux grands formats exposés dans le jardin de l’IFB.
Comble de gentillesse, les élèves ont été autorisés à prendre des photos de l’expo, et moi comme je ne voulais pas prendre des photos toute nazes avec mon téléphone, Stéphane a accepté de me prêter quelques-unes de ses photos pour que je puisse les publier ici, et je l’en remercie sincèrement. L’ensemble des photos présentées ci-après sont donc de lui.

Avant de vous les montrer, quelques mots donc sur Dantokpa : c’est le nom d’un marché de Cotonou, qui passe pour le plus grand marché d’Afrique de l’Ouest (il s’étend en effet sur 18 hectares), et où on trouve absolument tout (tissus, vivres, bijoux, perles, matériels et équipements divers… et même fétiches) ! Ouvert quasiment 24h sur 24 (pas au public, mais pour les personnes qui y travaillent), c’est un endroit fascinant, grouillant de vie et d’activité;  j’ai eu l’occasion de m’y rendre 2 ou 3 fois (petite ambiance), accompagnée (sinon je me serais perdue à coup sûr !), mais jamais je ne me sentirais capable d’y prendre des photos.

Raison de plus pour admirer l’oeuvre en immersion de Stéphane Brabant, qui y a mené (et y mène encore) un travail de rencontres et de prises de vues qui montrent l’endroit à la fois dans son quotidien et sa diversité, mais sous des angles souvent inattendus et saisissants. Par exemple voici une vue d’ensemble des toits en tôle des étals qui entourent le bâtiment central (le seul en dur) à perte de vue :
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Comme ici rien ne se perd,  « les plastiques » après moults tris et rinçages, reprendront une nouvelle vie; les « bonnes dames » les rachètent pour s’en servir à diverses fins :
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La population de Dantokpa est essentiellement composée de femmes, qui vendent, et de leurs enfants qui travaillent ou les accompagnent seulement lorsqu’ils sont trop petits pour travailler :
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L’activité descend  (ou se déverse ?) jusqu’aux berges, peu reluisantes, de la lagune, où accostent des bateaux-taxis :
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Enfin, cette dernière photo est l’une de mes préférées, par sa composition, ses couleurs, et la scène totalement surréaliste du marché se faufilant jusque sous le pont d’Akpakpa (le « nouveau » pont) :
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Crédits photos : S.Brabant

Pour en voir plus de Cotonou à travers les yeux de Stéphane Brabant, qui est aussi réalisateur, allez donc voir son clip « We are happy from Cotonou ». Et son label : afrikafun

Cette exposition m’a vraiment donné envie de me remotiver à ressortir mon appareil pour retenter de faire quelques photos d’ici. Ça tombe bien, je suis en vacances à la fin de la semaine, voici un petit défi personnel à relever…
Eyi zaandè !