La Fondation Zinsou ne fait pas l’unanimité pour diverses raisons, là n’est pas mon propos. On peut l’aimer ou la critiquer, force est de reconnaître qu’elle propose depuis 13 ans des expositions de qualité, et c’est encore le cas avec l’exposition COTONOU(S), histoire d’une ville « sans histoire » qui vient d’être inaugurée début novembre et qui reste visible jusqu’à fin avril.
Les commissaires de l’exposition, tous deux chercheurs, Riccardo Ciavolella, anthropologue, et Armelle Choplin, géographe et urbaniste, qui résident au Bénin depuis environ deux ans, ont mis en valeur et en perspective(s) une large collection privée d’images et documents anciens appartenant à Marie-Cécile Zinsou qui souhaitait la mettre à disposition du grand public « dans le cadre d’une exposition à vocation pédagogique et scientifique ». Défi relevé haut la main. La scénographie de l’exposition, très immersive et soignée, est accessible à des publics de tous âges et tous horizons. Timelapse de l’évolution de Cotonou depuis le 18e siècle, maquette sur laquelle replacer des points de repères sculptés, jeu de correspondance entre les noms de quartiers et leur signification, et, bien évidemment, centaines de photos, cartes postales (avec, pour certaines, la photo correspondante aujourd’hui, qui nous fait redécouvrir un bâtiment d’hier recouvert par l’urbanisation, comme un palimpseste de la ville actuelle), couvertures de journaux du 19e siècle…
(photos issues du compte Twitter de M.-C. Zinsou )
Après avoir eu le plaisir de découvrir cette expo lors d’une séance réservée aux enseignants, j’emmènerai prochainement les enfants et certainement des élèves.
Cette exposition, qui se présente comme « une invitation faite aux Cotonois, et à tout habitant ou visiteur, de redécouvrir l’histoire de leur ville », mériterait d’être permanente. Heureusement, ses deux co-commissaires ont eu la pertinente idée d’en faire un catalogue très complet et passionnant (que je n’ai encore que parcouru et que j’attends de pouvoir dévorer), qui enrichit encore par quelques documents extérieurs l’iconographie déjà conséquente présentée sur place, et accessible non seulement en version imprimée pour la très modique somme de 2500 cfa (j’en ai donc acquis plusieurs exemplaires ^^), mais aussi en téléchargement gratuit (pour ceux qui n’ont pas la chance de se trouver à Cotonou durant les six prochains mois) : ici . On ne saurait trop chaleureusement les féliciter et les remercier pour ce fantastique travail ! Et leur souhaiter bon vent pour leur prochaine destination.
Ciao… Eyi zaandè !
J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir.
Merci, j’ai aussi fait un tour sur vos pages avec plaisir.