« Là tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe calme et volupté. »
« Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. »
Ces jeudi et vendredi nous avons découvert l’auberge Kalaupapa, récemment ouverte à Agonsoundja, à environ 50 minutes de Cotonou. C’est un vrai jardin de paradis où l’accueil a été chaleureux, et d’autant plus privilégié que nous étions les seuls visiteurs.
Le site promeut la culture aux sens propre et figuré comme nous avons pu le comprendre à travers la visite guidée du domaine le vendredi matin avec Serge, l’un des initiateurs du projet : jardin et potager agro-écologique (développé patiemment depuis dix ans en ayant commencé « petitement ») qui alimente le restaurant de l’auberge et sert de support d’activités aux jeunes enfants qui viennent sur le site de la Cité Saint Damien, et donc culture des jeunes esprits à travers un accueil pédagogique et éducatif avec un éveil à l’environnement et aux loisirs artistiques.
Louna, qui n’a plus vu sa salle de classe depuis mars, était un peu aimantée par la dînette et les poupées.
Je ne m’étends pas plus sur ce beau projet interculturel global et plein de sens pour lequel un site est consultable.
Des développements sont d’ailleurs à venir (dortoir, salles de classe primaire, paillote…), et en passant sur le chantier nous avons eu droit à une petite démonstration de la technique de fabrication des briques de terre comprimée ou stabilisée, faites d’un mélange de terre et de ciment : tamisage de la terre, mélange, et après avoir rempli le moule et actionné la presse mécanique, il n’y aura plus qu’à laisser soigneusement sécher la brique de terre crue pour qu’elle se stabilise avant de l’employer en construction.





Serge nous a expliqué avec passion comment les plantations, suite à des essais, observations, erreurs et rectifications, sont faites pour que les plantes, dont la diversité est foisonnante, s’apportent mutuellement leurs bienfaits en se côtoyant. Aucun pesticide ni engrais de synthèse ne sont bien sûr utilisés, et la volonté est de ne rien faire en quantité industrielle mais de valoriser les savoir-faire et le goût de l’expérimentation. Ayant pu goûter sur place l’excellence des légumes, nous en avons acheté quelques-uns, notamment des tomates, des radis, des aubergines et des papayes.
[Cliquer sur les images de la galerie pour les agrandir]
Je ne parle même pas de la qualité et de la beauté de l’auberge, mais nous avons passé un séjour court, extrêmement instructif, apaisant et ressourçant mais aussi bien rempli par la visite de la réserve naturelle communautaire de la vallée du sitatunga à Zinvié, et une balade en pirogue sur la rivière Sô dont je posterai les photos dans des billets séparés.


Eyi zaandè !