Mercredi 5 et jeudi 6 août avec Louna, nous nous sommes jointes à une partie du petit périple familial organisé par notre amie Kèmi, avec ses fils et ses parents.

Le mercredi, sous un ciel un peu couvert, une nouvelle balade en pirogue, au départ d’Adjarra (après Porto-Novo), sur la Rivière Noire dont les eaux pourtant limpides reflètent cette couleur en raison des débris végétaux  en décomposition dans son lit qui sinue entre des forêts de palmiers raphia (j’en avais déjà parlé ici  en… avril 2012 ^^). Nous avons admiré les ingénieux pièges à hameçon  posés le soir par les pêcheurs qui n’ont plus qu’à venir les relever le lendemain matin. Ce dispositif, outre l’avantage de ne pas nécessiter la présence du pêcheur, permet surtout de ne pas piéger un esprit-poisson (qui sera assez futé pour éviter le piège), contrairement à la pêche au filet qui n’est donc pas utilisée ici. La Rivière Noire est en effet un lieu de culte toujours vivant.

Un petit tour à terre dans Avrankou, ses palmeraies, le travail de ses habitants, les tombes qui jouxtent les maisons et sur lesquelles les enfants n’ont pas peur de jouer, la distillation artisanale du sodabi…









Retour à Adjarra et arrêt chez une famille d’artisans spécialiste de la fabrication des percussions pour une démonstration en accéléré de la fabrication complète d’un djembé (peut-être détaillée dans un prochain billet) et un sympathique atelier de tambourinage collectif à la fin, suivi d’une démonstration joyeuse de danse par les enfants de la maison. Puis dégustation de viande de cochon grillé chez Houssou, établissement à la réputation bien établi dans tout le sud du Bénin.


Enfin départ pour Ganvié depuis Porto-Novo (en passant par les Aguégués, voir des photos ici), trois heures de barque pour traverser la lagune puis les 20 kilomètres de large du lac Nokoué en barque à moteur, avec vagues et embruns qui ont enchanté les enfants, et arrivée en fin d’après-midi pour admirer le soleil couchant et la vie lacustre animée au cœur du village (30 000 habitants quand même !), depuis la terrasse de « chez M », et dîner de poisson braisé tout frais. La nuit blotties sur pilotis, la matinée du jeudi à flâner à la terrasse de l’auberge et en barque dans Ganvié et jusqu’à Sô-Ava, puis nous avons rejoint Cotonou par Calavi (trente minutes de navigation). Nous sommes rentrées ravies en nous promettant d’emmener une prochaine fois les gars en balade sur la journée à  Ganvié.








(Les photos illustrant ce billet ont toutes été prises avec mon téléphone qui n’est pas des plus performant…)

Eyi zaandè !