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Ça y est, on l’a fait, notre petit voyage en famille à la Pendjari !
Contrairement à ce que j’avais initialement prévu il y a 7 ans, je n’étais jamais retournée dans ce magnifique parc (la vie est facétieuse), alors en cette année de double 5ème anniversaire, hop ! d’un trait de bus (interminable et épique: plus de 12h quand même ! pour environ 600km, avec le détour par Parakou, et malgré la brièveté des 3 ou 4 stations et 3 pauses-pipi n’ayant guère excédé 35 à 40 minutes maxi au total pour tout le trajet) nous nous sommes rendus d’abord jusqu’à Natitingou, où notre guide, Marcel, est venu nous chercher pour nous déposer à l’hôtel histoire de récupérer, avant de reprendre la route le lendemain vers 8h30 (bien tassées… nous ne sommes pas des champions du décollage rapide) vers l’entrée du parc à Batia, via Tanguiéta où nous nous sommes arrêtés pour quelques emplettes (eau et goûters pour 2 jours). Nous sommes donc entrés classiquement un peu avant midi, comme le font, je crois, beaucoup des touristes qui viennent pour 24h.


Après avoir pris une première photo devant une des innombrables termitières « cathédrale » (pour rappel Roméo mesure 1m84),

bim ! première rencontre au bout de 10 minutes à peine : un petit groupe d’éléphants (6 ou 7), que nous voyons de très près dans le lit et sur le rivage asséchés d’un cours d’eau. Nous restons plusieurs longues minutes à les regarder, fascinés. Ils restent calmes quoique sur la… défensive (haha).



En fin de journée nous aurons l’occasion de constater de visu de quoi sont capables ces charmantes bêtes quand Marcel nous montrera les dégâts occasionnés sur le tronc d’un baobab


ainsi que quelques arbres carrément couchés au sol après leur passage…

La photo ci-dessus est prise depuis le toit du 4×4, aménagé de façon à pouvoir y siéger pour avoir une meilleure vision panoramique. En fin d’après-midi vers 17h c’était vraiment très agréable, beaucoup plus qu’en plein soleil de 13h où je me suis repliée à l’intérieur très vite. Louna a adoré et a été très à l’aise, Solal un peu moins (sauf quand il était esquiché entre son père et moi^^).


C’est grâce à ce dispositif que nous apercevrons deux lions au large de la piste, se faufilant parmi les herbes hautes de la savane jusqu’à l’abri de basses branches d’où ils ne daigneront plus bouger malgré notre attente. Pas très spectaculaire, mais nous pouvons quand même dire que nous en avons vu en vrai et en liberté ! D’autres touristes et notre guide ont  entendu feuler à proximité de notre hébergement durant la nuit (vers 1h30/2h du matin), mais pour notre part nous étions trop lourdement endormis. Le lendemain matin, nous nous lèverons très tôt en espérant les recroiser et les surprendre, mais en vain.

En attendant nous allons croiser tout au long de l’après-midi un grand nombre d’antilopes, notamment les cobes de Buffon, espèce très présente sur le parc, et très gracieuse, qu’il s’agisse des femelles ou des mâles…




mais aussi des guibs harnachés,


des hippotragues (antilope-cheval), très grands et trappus,

ou encore des bubales majors, à la tête allongée caractéristique, et auxquels Roméo a trouvé l’air triste…

Ce qui est frappant également, c’est la richesse et la diversité de l’avifaune, des espèces les plus courantes aux plus rares. Voici quelques specimens :
oies de Gambie


ombrettes

bucorves d’Abyssinie (la femelle a la gorge bleue et le mâle, rouge)


aigle bateleur

héron cendré

perdrix

amarante du Sénégal (tellement petite que même en zoomant à fond je n’ai pas pu m’approcher assez)

et plein d’autres que je n’ai soit pas pu prendre en photo, comme les perruches à collier d’un vert magnifique, les non moins superbes rolliers aux plumes bleutées, un marabout, des pintades, des tourterelles, des aigrettes, des vanneaux éperonnés (ces deux dernières espèces peuvent apparaître de loin sur des plans larges de mares), soit pas identifiés…

Nous avons encore aperçu plusieurs espèces de singes : patas (ou singe rouge, très fin, léger et rapide),


babouins,


vervets…

Nous avons aussi fait, lors de ces 24h, quelques arrêts appréciés – entre autres parce qu’ils nous permettaient de nous dégourdir un peu les jambes – près des mares Bali et sacrée, où évidemment les animaux sont assez nombreux à tout moment. Les belvédères permettent de les observer à l’aise et en sécurité. Et c’est toujours étonnant de voir se côtoyer les cobes et les crocodiles sans que les seconds n’attaquent les premiers…







Dame tortue semble prendre le dos de l’hippopo pour un gros rocher… ^^


Attention car ces lourdes bêtes sont, nous informe Marcel, les plus dangereuses du parc : l’homme est leur ennemi juré, et bien qu’il ne puisse guère s’éloigner longtemps du bord, si un hippopotame se met à vous courir après ou à vous charger dans l’eau, votre compte est bon.


Il ne me reste plus qu’à compléter cette revue avec les buffles, et vous aurez un aperçu assez complet de nos pérégrinations pendjariennes.

Un petit bonus pour la route : Loulou s’est mise à la chasse photographique comme maman ! ;)

Eyi zaandè !

Un samedi après-midi entre filles pour apprendre à coudre à l’initiative de Camille, le coup de ciseaux et le coaching de Sophie, un peu d’application et tadaaam ! Deux petits shorts en pagne (le modèle fille est un genre de bloomer, mais Lounette n’a pas daigné se laisser  embêter pour lui donner meilleure allure). La taille est un rien trop basse derrière, mais pour le reste c’est bon, la fourche de l’entrejambe est bien assemblée, j’ai même piqué droit (merci Maman de m’avoir montré ça quand j’étais jeunette) !

Je suis aujourd’hui la plus fière des mamans (mais pas seulement pour les shorts ;) )! Et motivée pour remettre ça bientôt !

couture

 

Eyi zaandè !

Bientôt bientôt… ! Demain, tout à l’heure, dimanche, hier ? Pas facile de se repérer dans le temps quand on a moins de 2 ans…
Alors alors, un petit calendrier de l’Avent affiché sur le mur de la chambre, pour chaque soir coller une gommette et voir que dodo après dodo, on se rapproche du voyage en avion qui nous emmènera voir Papylou et Mamély et faire une grande fête !

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« A bientôt – tôt – tôt »  la familia ! (c’est le gimmick du moment : on triple la finale ^^)

 

Le 1er août, date de la fête de l’indépendance du Bénin, a été pluvieux, faisant tomber à l’eau (haha) les festivités prévues,  et ce n’est pas la seule déconvenue que de nombreux Béninois ont eu à affronter: la promulgation d’un arrêté rendant (une fois de plus) le port du casque obligatoire à moto (une tentative en 2011 s’était soldée par un rapide passage aux oubliettes après une ou deux semaines d’observance par une minorité de la population) crée la controverse. Si personnellement, je juge plus qu’ utile une telle mesure, la vue de motocyclistes sans casques me laissant toujours la chair de poule surtout quand il s’agit de bébés portés au dos, j’avoue que sa mise en place n’est pas des mieux pensées : c’est la majorité de la population qui se déplace en moto ou en zem à Cotonou, n’ayant pas les moyens de faire autrement. Toutes ces personnes n’ont évidemment pas non plus les moyens de s’acheter du jour (de l’arrêté) au lendemain (début de la répression des contrevenants) un (bon et sûr) casque par personne.
C’est ce que montre avec humour un certain nombre d’images circulant en ce moment sur les réseaux sociaux, illustrant une inventivité pas toujours si éloignée que ça de la réalité, pour contourner le problème. J’aime bien ces deux photos qu’on m’a transmises (je n’ai malheureusement pas la source de celles-ci ni n’ai pu en prendre moi-même):
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Blague à part, ça ne règle  pas le problème des bébés que leur maman transportent, ne pouvant pas les laisser seuls à la maison (inutile de vous expliquer qu’ici le « mode de garde » des bébés n’a rien à voir avec ceux en usage en France, c’est tout simplement un concept inexistant pour une part de la population faute de moyens là encore)…

Il se murmure gronde d’ailleurs que le zèle impitoyable (avec ou sans préfixe) et impopulaire (là le préfixe s’impose) de la police pour faire appliquer cette mesure risque de la rendre tout à fait contre-productive voire explosive, comme en témoigne par exemple cet article  – toutes critiquables que soient la « rigueur » et la finesse de son analyse (bon courage pour la lecture)… Autres articles ici et .

En tout cas, parmi les réformes à mener au Bénin, celle de la conduite (au propre et au figuré) des usagers de la route est en effet un vaste chantier (ah oui tiens au fait, les casques de chantier en guise de casque de moto c’est du déjà vu de mes propres yeux), car j’avais oublié en 6 mois d’absence à quel point, même si c’est dur à écrire, on est ici au pays des chauffards (non respect du code de la route à tous les coins de rue et ignorance totale des piétons).

A part ça, aux nouvelles de ce soir, il se murmure aussi par la bande que la fièvre Ebola aurait fait son entrée au Bénin, avec un cas (nigérian) à Porto Novo et 4 cas suspects au CNHU de Cotonou. Sinon tout va bien, et vous ?

Eyi zaandè…

 

 

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… et pour l’éternité s’il y en a une après, tu te souviendras de la douceur de cette fin d’hiver 2014, où vous avez commencé votre apprentissage de parents avec l’arrivée de la Lune et du Soleil, si fraternels et pourtant si différents, avec leurs grands regards candides et leurs petits yeux ardents. La rose et le pti chou, les poussins, les gigotins, leurs petites bouches si douces et si voraces, leurs petites mains d’étoiles de mer aux gestes délicats, leurs petits cris d’animaux tendres, leurs câlins s’endormant contre toi ou leur papa, leur petit souffle court dans ton cou, leur petit poids abandonné contre ta poitrine, la chaleur de leurs petites têtes aux boucles toutes douces sous ton menton, ne plus oser bouger qu’au ralenti et sans bruit de peur de déranger cette bienheureuse quiétude faite de soupirs et de grands sourires d’aise, deux fois plus d’émotions et de fierté, deux petits lits sur lesquels te pencher sans te lasser de contempler leur sommeil d’anges, et tu te souviendras qu’en regard de tout ça, et de ta famille robuste et unie, la fatigue, les pleurs, les rigueurs et les douleurs, les moments de doute et de désarroi ne sont pas si graves… bébés2rdm

Dans la série « Visiteurs du soir », le retour, devinez à quoi nous avons eu droit ce soir ? Après les maxi-escargots, les mini-crapauds… voici un nouvel ami : le crabe varappeur, ici accroché (environ 70cm au-dessus du sol) à la porte moustiquaire qui double notre porte d’entrée ! Un crabe pas énorme, mais pas tout petit non plus(je dirais une douzaine de cm de large pour la tête).
Je sais que nous n’habitons pas très loin de la plage à vol d’oiseau, mais quand même, pour arriver jusqu’ici, je ne sais vraiment pas par où il est passé !
crabe

Je lui ai coincé sans le vouloir ( il n’avait qu’à pas chercher à passer à l’intérieur) une patte dans la porte en passant l’appareil photo à Roméo, mais il a réussi à se dégager rapidement en se laissant glisser jusqu’à terre et à aller se cacher dans un endroit plus discret avant qu’on ait l’idée de l’attraper pour le passer à la casserole (on avait déjà bien mangé). Dieu sait où on le reverra un de ces 4… ^^

Eyi zaandè !

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Lorsque Holly émerge trop tard de son sommeil en ce matin de Noël, elle peine à s’extraire d’une soudaine et lancinante intuition : « Quelque chose les avait suivis depuis la Russie jusque chez eux.»
Ce leitmotiv entêtant, cette prescience d’une révélation qui se dérobe à elle, va accompagner et rythmer cette journée parsemée de contretemps et contrariétés (blizzard michigan d’anthologie retardant les proches et la belle-famille invités au déjeuner traditionnel, mari retenu par l’hospitalisation imprévue de sa vieille mère, adolescente rétive qui semble vouloir punir sa mère pour ce réveil inhabituellement tardif en provoquant d’incessants conflits…). Bref, la confusion s’installe dans un temps suspendu comme la neige, n’aidant guère Holly, écrivain à la plume empêchée depuis des années, à ordonner et donner un sens à tous les souvenirs qui l’assaillent, de l’adoption de sa fille treize ans plus tôt en Sibérie à cette matinée où rien ne se déroule comme elle le souhaiterait… comme dans un mauvais rêve…

J’ai mis du temps à vraiment entrer dans la lecture de ce roman, dont les bribes lancinantes et répétitives de souvenirs qui le constituent m’ont d’abord donné le sentiment de m’engluer moi-même dans les méandres de la lassitude et du désarroi croissant de la narratrice, de plonger dans son engourdissement hébété (ma fatigue de ces derniers jours écrasants de chaleur, a contrario du blizzard, aidant sûrement aussi). Mais peu à peu, de nouveau détail en réajustement, se dessine la fatalité de la révélation pressentie qui s’impose enfin à Holly après un long déni ; et le dernier quart du roman devient vraiment haletant, oscillant entre le fantastique et l’issue inéluctablement catastrophique de ce huis clos répondant parfaitement aux unités de temps, de lieu et d’action de la tragédie la plus classique.
espritdhiver

Après une brève recherche sur l’auteure, je ne suis pas sûre d’avoir envie de lire un autre livre autant pétri d’angoisse (les deux dernières pages sont vraiment glaçantes), mais force m’est de reconnaître qu’elle fait preuve d’une écriture et d’une science de la construction narrative dont l’économie maîtrise parfaitement ses effets. De plus, la finesse dans la description des relations parfois ambivalentes entre mère et fille, renforcées par la problématique du long chemin de l’adoption internationale sinuant entre fol espoir et déchirement, la malédiction familiale qui pèse sur Holly et sa frustration latente d’écrivain, donnent à ce monologue intérieur une profondeur qui ne peut laisser indifférent.

Je suis contente de pouvoir maintenant m’attaquer, avec plus de légèreté sans doute, au second roman prêté par une collègue via la « bibliothèque tournante » organisée depuis peu par une autre collègue : Une place à prendre, de J.K. Rowling, aussi gros que le plus gros de ses Harry Potter. Vivent les vacances !

Hier soir, au moment de vérifier la fermeture du portail, une voix bien connue m’appelle de dehors :

« Nath, as-tu déjà vu un [eska…o] de bonne taille ? Il y en a un dans le jardin ! » Perplexe et en alerte, je me redresse de mon canapé : pourquoi me demander si j’ai déjà vu un escabeau « de bonne taille », et qu’est-ce qu’un escabeau de bonne taille fait à cette heure dans notre jardin ? Je m’imagine un escabeau appuyé à l’intérieur du mur du jardin, vision incongrue…

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Je sors, et me rends compte de ma méprise, point d’escabeau, mais un bel escargot ! Je suis impressionnée, quoique d’après Roméo il ne soit pas encore si gros que ça…

Edit : après une rapide recherche sur internet, il s’avère que c’est bien un petit escargot

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Mmh, je vous laisse juges : la « tapette » que j’ai posée à côté pour vous donner une idée de l’échelle est la mienne (pointure 41 fillette).
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En tout cas, après avoir eu des pticrapauds il y a environ une semaine ou deux, on ne niera pas que le climat est un brin humide… dans l’autre jardin, quelques minutes plus tard, j’ai loupé une toute petite grenouille (environ 3 cm) agrippée au mur, qui s’est sauvée d’un bond avant que je puisse lui tirer le portrait, dommage, et j’aurais bien aimé voir la grenouille à côté de l’escargot, ça aurait été comique !

Eyi zaandè !