Archives des articles tagués enfants

Revoilà un petit billet sur nos lectures à l’occasion du rendez-vous « Chut, les enfants lisent »

Ça fait un bon moment que « Le lion est mort ce soir » est un tube de Sol et Lou à la maison, il est d’ailleurs en passe d’être supplanté par les chansons du film d’animation (celui de 1967) du Livre de la jungle, alors j’ai décidé d’en profiter pour faire dernièrement deux petits ajouts thématiques à notre bibliothèque  et rétablir la vérité : le roi de la jungle n’est pas le lion !

On avait déjà C’est à moi, ça ! de Michel Van Zeveren, qui commence par la fameuse phrase « Dans la jungle, terrible jungle… » et met en scène une petite histoire à tiroirs et à chute très drôle avec une grenouille, un serpent, un aigle et un varan très avides, un éléphant fort urbain et un œuf de crocodile qui éclôt à point nommé.
livre_jungleP1050597
livre_jungleP1050598
livre_jungleP1050599

Nous avons complété avec un petit album « pop up » La jungle de Fiona Watt, Alessandra Psacharopulo, Suzie Harrison, tout mignon, avec de jolies couleurs, des petits reliefs sur le fond des pages, des animations attrayantes et plein de détails à observer dans les illustrations, qui a instantanément plu aux enfants dès la première lecture.
livre_jungleP1050590
Le cri de chaque animal a aussi beaucoup de succès. ^^
livre_jungleP1050591
livre_jungleP1050592

Dans un tout autre registre, un album très grand format (28 x 37cm !) fabuleux, un vrai livre d’artiste : Ma Jungle, d’Antoine Guillopé, avec des dessins découpés au laser toutes les deux pages et une alternance de pages à fond noir ou blanc ponctuées de touches de couleurs vives de sorte qu’une même illustration s’admire recto et verso.
livre_jungleP1050593
livre_jungleP1050594
livre_jungleP1050595
Ce concept nous fait littéralement suivre d’un point de vue subjectif la déambulation du félin qui se dévoile à la fin, jouant même sur les angles de vue (une page en contre-plongée sous les palmiers, que je n’ai pas photographiée, est magnifique).
livre_jungleP1050596
J’avoue qu’avec ce livre le but était un peu de me faire autant plaisir qu’aux enfants, et mon objectif est pleinement atteint puisque je ne me lasse pas de le feuilleter, et que Solal particulièrement me réclame de plus en plus « la grande jungle ».

Je souhaitais enfin nous offrir le documentaire La jungle dans l’excellente collection « Mes premières découvertes » de Gallimard Jeunesse, mais il n’est plus disponible chez mon fournisseur en ligne préféré, de sorte que je n’ai pas pu me le faire rapporter en même temps que les deux autres. Ce sera pour cet été…

Voilà. Il en faut vraiment peu (mais on n’aura jamais trop de livres) pour être heureux, youpi !  :)

Eyi zaandè !

Bonne année tous !

Pour Déborah tout spécialement, voici un aperçu de Je t’aime tous les jours de Malika Doray, offert à Sol et Lou à Noël en prévision de mon absence du mois de février.

On a déjà Un câlin du même auteur, et le trait  sobre et stylisé du petit lapin qu’on retrouve comme personnage principal semble assez parlant pour les petits qui avaient de suite aimé ce livre. Dans Je t’aime tous les jours, on retrouve ce minimalisme toujours empreint de sensibilité mais sans pathos.
P1050165
P1050166
P1050167
Le texte est court mais rythmé (et joliment rimé), plein de tendresse et d’émotion, et la métaphore visuelle des petits cailloux blancs ramassés ensemble pour matérialiser le décompte des jours d’absence, très bien exploitée, permet à mon avis de vraiment aider un très jeune enfant à se représenter le temps qui reste avant de retrouver sa maman et de patienter.
P1050168
De plus, la réalité émotionnelle de l’enfant me semble vraiment bien prise en compte (chagrin, angoisse de ne jamais revoir la maman) et traitée avec simplicité : des sentiments naturels, et passagers grâce au réconfort du papa. Et la fin est toute joyeuse bien sûr et toute aussi naturelle, avec le retour de la maman.
P1050169
Un album qui va à l’essentiel pour aider à vivre avec sérénité la séparation temporaire.
Je compte bien ramasser ces 4 petits cailloux blancs lors de nos prochaines promenades, d’autant qu’on en trouve facilement sur notre parcours. :)

Ceci était une nouvelle participation à Chut, les enfants lisent de Devine qui vient bloguer.

Eyi zaandè !

J’avais pris la résolution en début d’année de redevenir un peu plus loquace sur ce blog, hélas n’ayant guère retrouvé le temps ni l’occasion pour le moment de me lancer dans des petites excursions photographiques, j’ai décidé néanmoins de participer ce mercredi à un rendez-vous virtuel que j’aime bien : « Chut, les enfants lisent ! » de chez Devine qui vient bloguer.

Je vous présente une histoire qui a tout de suite rencontré un succès fou chez nous : Très, très fort !, de Trish Cooke illustrée par Helen Oxenbury.
tresfort_couv

« Il ne font rien de spécial, Maman et Petit Homme, non, rien de spécial… Quand tout à coup : DING DONG ! On sonne… »

Qui voilà ? Voilà tante Béa, voici l’oncle Tony, et aussi Mamy et Grand Ma, cousin Dan et gros cousin Pat… tous plus pittoresques les uns que les autres, et qui tous, vont montrer à leur manière à Petit Homme qu’ils l’aiment très, très fort !
tresfort1tresfort2

Mais ce n’est pas seulement en l’honneur de Petit Homme que toute la famille s’est réunie, on attend un dernier invité, et non des moindres…
tresfort3
pour finir en apothéose et pouvoir aller se coucher le cœur gonflé de bonheur.

Plus un jour ne passe à la maison sans qu’on ne lise (au moins une ou deux fois) Très, très fort ! On le connaît tous par cœur, « je veux le manger TOUT CRU TOUT CRU TOUT CRU » est presque devenu une réplique culte (d’autant qu’on la retrouve presque à l’identique dans une autre de nos lectures), ainsi que : « Maman apporte à table les bonnes choses qu’elle a préparées » ! Les illustrations (de la même illustratrice que Deux petites mains et deux petits pieds)  sont pleines de vie et de tendresse , et le texte, à la structure répétitive, sonne apparemment si juste que les enfants se sont vite identifiés, décrétant même que Petit Homme était… Louna. ^^

Un chouette petit album qui montre bien qu’être ensemble pour profiter de chaque instant, c’est l’essentiel.

Eyi zaandè !

Bientôt bientôt… ! Demain, tout à l’heure, dimanche, hier ? Pas facile de se repérer dans le temps quand on a moins de 2 ans…
Alors alors, un petit calendrier de l’Avent affiché sur le mur de la chambre, pour chaque soir coller une gommette et voir que dodo après dodo, on se rapproche du voyage en avion qui nous emmènera voir Papylou et Mamély et faire une grande fête !

Ce diaporama nécessite JavaScript.

« A bientôt – tôt – tôt »  la familia ! (c’est le gimmick du moment : on triple la finale ^^)

 

Chez nous les siestes n’ont jamais été calées très précisément, malgré nos efforts, et elles restent encore un peu aléatoires. Tantôt deux, tantôt une, en ce moment cela tend plutôt à se réduire à une grosse sieste d’une heure trente à deux heures en fin de matinée et rien l’après-midi, mais parfois l’un(e) la fait le matin et l’autre l’après-midi, ou encore le séjour dans la chambre se limite à un temps plus ou moins calme (surtout si les deux sont d’humeur festive ^^)… Bref, on s’arrange et ils trouvent quand même leur compte de sommeil.

Pour motiver un peu nos deux poupinous coquins, deux livres rigolos nous accompagnent. Le premier : A la sieste ! d’Iris de Moüy, dont j’adore le trait dynamique qui va à l’essentiel, et le traitement des 3 couleurs ajoutées au noir et blanc du dessin, assurant une grande cohérence graphique à cet album au format à l’italienne.
alasieste1040023
L’humour des textes est aussi savoureux et du haut de  leurs 14 mois Solal et Louna semblent y être déjà sensibles, à moins qu’ils ne soient très attentifs aux intonations de ma lecture. Les animaux de la savane (zèbre, crocodile, hippopotame, éléphant, autruche, gazelle, lion, rhinocéros, hyène, léopard, girafe, singe et phacochère) n’aiment pas du tout faire la sieste, et le font chacun savoir, en se justifiant (ou pas !) avec plus ou moins de mauvaise foi.
alasieste1040024(« Non non », fait Louna en secouant la tête)

alasieste1040025
alasieste1040026
alasieste1040027
Et voici la page préférée de Solal et Louna, qui les fait rire à chaque fois quand je prononce « jaaamais » avec une insistance traînante sur la première syllabe, à la manière béninoise :
alasieste1040028
Mais la petite fille bien maline de la couverture va trouver une ruse pour contourner le problème :
alasieste1040029
Je vous laisse deviner ou découvrir la chute malicieuse à souhait. Je pense que ce livre aura un succès durable vue la pertinence des réactions croquées par Iris de Moüy. En plus j’adore que les animaux mis en scène soient africains, ça tombe bien pour nous ! Qui sait, peut-être aurons-nous l’occasion d’aller rendre visite en famille à quelques-uns d’entre eux à la Pendjari d’ici quelques années… en nous arrêtant en route à l’auberge de Dassa pour saluer « Christian(e), seule autruche hermaphrodite d’Afrique de l’Ouest » ! ^^
autruche_hermaphrodite

Avec le second livre, au titre très explicite lui aussi, on change de continent, d’animaux (plus familiers) et d’approche, mais pas de message : A la sieste, tout le monde ! de Yuichi Kasano, est un peu plus narratif et tout aussi réussi, que ce soit le texte (je trouve la traduction très musicale) ou les dessins, sobres mais expressifs.
alasieste1040017
alasieste1040018
Un matelas qui prend l’air, et tout de suite c’est une invitation irrésistible à voyager au pays des rêves…
alasieste1040019
alasieste1040020
Chat et grand-mère seront bien vite rejoints par une poule et ses poussins, un petit garçon et son chien, une chèvre, une maman cochon et ses deux petits porcelets. J’adore les poses abandonnées des poussins endormis au fil des pages ! ^^
alasieste1040021
alasieste1040022
Là encore je réserve à votre curiosité la morale savoureuse de cette histoire, formulée par cette placide grand-mère.
Pour l’instant ce livre semble avoir un peu moins de succès, mais je suis sûre qu’il n’a pas dit son dernier mot !

Voilà, c’était une deuxième participation au rendez-vous hebdomadaire « Chut ! les enfants lisent » de « Devine qui vient bloguer »…

Eyi zaandè !

Pour Déborah tout particulièrement, et puisque le mercredi en général « Les enfants lisent  » grâce au rendez-vous proposé par Yolina de « Devine qui vient bloguer ?« , voici le compte rendu de l’accueil de « Parfois je me sens… » d’Anthony Browne à la maison.
pfjms78
Solal et Louna sont en cours de familiarisation avec ce livre reçu la semaine dernière; comme d’habitude, Solal s’est tout de suite montré attentif dès les premières lectures, Louna un peu moins, mais elle me le tend volontiers en souriant pour que je le lui lise (même si elle se désintéresse apparemment au bout de quelques pages… tout en réclamant la suite si je m’arrête alors de lire).
pfjms80
Les illustrations ont l’air de leur plaire, leur côté assez minimaliste et les couleurs franches doivent y être pour quelque chose (en tout cas ça l’est pour moi). Pourtant je suis un peu partagée, j’ai regretté que le personnage soit un petit singe en salopette, mais cela n’a pas l’air de désarçonner les enfants, qui sourient en le montrant du doigt. D’autre part je trouve que les illustrations, aussi bien que certains mots comme « je m’ennuie », « culpabilité », « inquiet »  ou « sûr de moi » ne sont pas toujours faciles à appréhender pour un petit, même vers 3 ans qui est l’âge recommandé pour ce livre (le singe inquiet est attablé,  se tenant le front, devant un cahier et un crayon, et moi, déformation professionnelle – ou professorale – aidant peut-être, je me pose sérieusement la question de ce que cette image fait passer comme message). De plus le lien entre certaines émotions qui se côtoient sur une double page ne m’apparaît pas toujours évident non plus (il ne s’agit pas toujours de contraires ni d’analogies).
pfjms82
pfjms81
pfjms79
Je suis éminemment convaincue qu’il n’est jamais trop tôt pour apprendre à identifier ses émotions, mais je pense que Sol et Lou profiteront mieux de cet album un peu plus tard, même si certaines pages attirent déjà leur attention (« très heureux », « triste » et « colère » notamment ^^). Ce que j’ai apprécié le plus, c’est la double page finale récapitulative de toutes les illustrations, qui pose la question « Comment te sens-tu, TOI ? »
pfjms83
Bref, je pense que ce livre sera surtout un bon support pour la verbalisation des sentiments avec des moyens petits, mais mes petits encore un peu petits à 13 mois sont plus familiers et à l’aise avec « Beaucoup de beaux bébés » par exemple (mais je dois reconnaître qu’ils le fréquentent depuis plus de 4 mois et que le concept est plus proche d’eux : le miroir final les renvoie à eux-mêmes pour leur plus grand plaisir, ils se font des bisous sur la glace ^^).

Eyi zaandè !

« Les enfants sont sans passé, c’est tout le mystère de l’innocence magique de leur sourire. »
Milan Kundera, Le  Livre du rire et de l’oubli

Contrairement aux adultes, les enfants se laissent plutôt très facilement prendre en photos, et les sollicitent souvent même, parfois en cabotinant, mais toujours avec spontanéité et bonne humeur.

Voici une série de p’tites bouilles croisées aux Aguégués et à Avrankou.
Sages comme des images
Le big smile de Ferdinand
Doute et perplexité
Danse guerrière
Pose plastique
Show time

J’en devine déjà parmi vous qui se marrent en pensant à Annie Cordy et tout le tintouin…  je vous détrompe tout de suite !

Un (et non une) tata somba est un étonnant type d’habitation traditionnel de l’Atacora (département du nord-ouest du Bénin), qui ressemble extérieurement à un mini château fort. J’en ai visité un en redescendant de la Pendjari, près de Natitingou, dans le nord.

A l’intérieur, aveugle et très sombre, il y a une pièce de vie  et la place pour les bêtes.
Au-dessus il y a un grand toit-terrasse auquel on accède par une échelle, et qui abrite des chambres où dort la famille et des greniers pour stocker les récoltes . Ici je ne sais plus si c’était du manioc ou des cossettes d ignames (ou autre chose encore ? suis toujours pas très forte en botanique Merci Odile pour la précision !…) qui séchaient au soleil en attendant d’être réduits en farine.

Ce n’est pas du folklore, nous étions chez de vrais gens.


Le timing du voyage ne nous a pas permis de rester  longtemps ni de discuter beaucoup, mais  des circuits touristiques plus « officiels » existent pour découvrir les tatas. J’y retournerai plus tard.

Pour les curieux, les deux liens ci-dessous vous dévoileront tout ce que vous voulez savoir:
http://www.pendjari.net/spip.php?article35
http://www.bj.refer.org/benin_ct/tur/tata/tata.htm

[Aujourd’hui en cliquant sur les images vous pouvez les afficher en grand, mais pfff… un peu galère pour moi à télécharger dans ce format, c’est pour ça que je ne le fais pas à tous les coups]

Observation des pêcheurs qui remontent leurs filets sur la route des pêches samedi, un dur labeur pour une prise plutôt modeste…

…et prise en flag’ de bêtises faites exprès pour attirer mon attention hier à Porto-Novo. Les enfants m’appelaient (« yovo! yovo! » ) pour que je les prenne en photo. Donc voici une version africaine du Manneken Pis:


Plus sérieusement, je vous montre aussi la cathédrale de Porto-Novo

et la statue immense du roi Toffa:

« Sur la liste dynastique des princes d’Allada ayant exercé le pouvoir à Porto-Novo, il occupait la 19ème position. Il a connu le plus long règne ( 1874-1908). Mais il a été aussi un Roi controversé. Dè Toffa a été un grand Roi sur le trône de Porto-Novo.(…)le plus puissant et le plus important que le royaume de Porto-Novo ait connu. » (infos provenant de la page http://fr.allafrica.com/stories/201004270981.html )

[Eyzandè!]